International Volleyball 2006 [PC]

L'une des nombreuses jaquettes différentes du jeu.

 

Testons donc  un jeu de volley-ball en trois dimensions pas trop vieux, parce que ça existe ! On aurait tort de ne pas en profiter ! N'est-ce pas... ?

 

 

 

 

 

3000 Jeux en 1 ! Enfin presque.

Bienvenue dans ce menu lambda, joueur lambda !

Dès le départ, ce jeu est un cas particulier : créé par la compagnie italienne Idoru, une société qui se spécialise dans les jeux de sport auxquels personne ne joue, il est en effet une déclinaison du jeu Lega Volley Femminile 2004. Ce-dernier est sorti uniquement en version italienne et proposait probablement de jouer la ligue italienne féminine. International Volleyball, lui, contient uniquement des équipes nationales, mais nombreuses. Et ce jeu est sorti dans sept pays européens, mais pas l'Italie. Allez comprendre.

En plus de cette origine particulière, il est difficile de savoir à quelle version on a affaire. Effectivement, la version 2004, la version 2006 et la version 2009 se ressemblent comme deux gouttes d'eau, au point que les développeurs eux-mêmes ont regroupé tous ces noms pour désigner le même jeu sur leur site... pour compliquer la chose, le jeu était parfois distribué en France sous le nom Volley-Ball... Heureusement, l'écran titre est là pour nous annoncer à quelle version nous jouons. Non pas que ça change grand chose, au final.


Allons à l'essentiel !

Allez, on s'entraîne à faire la gueule tous ensemble !

Le menu est clair et efficace, tout simplement parce qu'il n'y a aucune fantaisie. La musique pourrait avoir sa place dans un ascenseur, mais elle l'a également ici puisqu'elle est raccord avec la sobriété ambiante. On nous propose sans détour de jouer un tournoi international, un match amical, de s'entraîner aux diverses phases de jeu, de régler les options, de voir les crédits ou d'éditer les équipes.

En testant les divers choix proposés, on se rend compte que le jeu est assez complet : les deux modes de matchs parlent d'eux-mêmes et le mode compétition propose trois types de partie (Tournoi, Championnat qui doit être une sorte de ligue mondiale, et Phase finale qui doit être une sorte de coupe du monde abrégée), le mode Entraînement permet de répéter facilement ses "gestes" puisqu'on nous indique quand celui-ci est réussi ou raté à chaque tentative, les options sont variées et permettent de jouer au jeu sur des machines qui aujourd'hui passent pour obsolètes (la preuve, il marche sur la mienne), les crédits ne servent à rien et l'éditeur remplit en permettant de modifier les informations et le physique des joueurs.

Un jeu qui sonne un peu creux.

Je suis un grand fan de Quatre Fra ! Quel joueur !

Mais c'est en essayant l'éditeur qu'on se rend compte de deux choses, une bonne et une mauvaise : la bonne c'est que le jeu, en plus d'être en 3D et offrant du volley indoor, nous laisse le choix de jouer avec les équipes masculines et féminines ! Cela en fait un contenu assez unique encore aujourd'hui, mine de rien.

La mauvaise nouvelle, c'est que le jeu ne possède aucune licence d'équipe et qu'en plus, les développeurs n'ont pas voulu perdre de temps à inventer des noms comme le faisaient les jeux de football, par exemple. Ainsi, les joueurs français s'appellent tous FRA, précédés de leur numéro. On comprend mieux la présence de l'éditeur : à vous le plaisir de finir le boulot du développeur à sa place ! Au moins ils ont tous une tête différente, c'est déjà ça.

 

 

Beau comme un camion tagué auquel il manque une roue.

Le genre d'échauffement qui ferait hurler Bruno.

Parlons de l'apparence du jeu, justement. Et soyons honnêtes, même si les graphismes sont loin d'être hideux, ils affichent un retard technique déjà flagrant à l'époque, par rapport à ce qui se faisait pour les autres sports. Les textures sont certes polies, mais sont assez grossières, les différences de taille et de gabarit entre les joueurs sont indécelables. Cela dit, on reconnaît bien le libéro à sa couleur différente, comme dans les règles officielles. Par contre, personne ne porte de genouillères, plutôt étrange !

A l'instar des équipes, les salles proposées sont aussi nombreuses. Mais tout comme les joueurs, les différences d'une salle à l'autre sont minimes : seuls les gradins changent vraiment, le terrain est tout le temps de la même couleur. L'effet de réflexion sur le sol n'est pas trop mal, tout de même.

Sans commentaire.

Allez, reviens te placer, serveur !

Côté audio, si la musique des menus est lassante au bout de quelques secondes, celle que l'on peut écouter pendant le match est plutôt banale, pas vraiment motivante. Sans être catastrophique, on n'a aucun mal à utiliser l'option pour mettre son volume à zéro, histoire de rendre l'expérience plus immersive.

Et pour être immergé dans le match, dans la peau des joueurs, il ne faut pas entendre les commentaires. Rassurez-vous, même pas besoin de les désactiver, le jeu ne les a pas prévus ! Ouf ! A la place, on se contentera des crissements des semelles, des impacts du ballon, des coups de sifflet stridents de l'arbitre et des supporters dont les encouragements bruyants et répétitifs ont tôt fait de vous faire saigner les tympans. Les joueurs poussent aussi quelques cris, surtout dans le mode entraînement où, poussés par la fatigue, ils se lamenteront toutes les trois secondes. Il a l'air terrible, cet entraînement !

 

Un gameplay au ralenti.

Le bloc adverse sera vite agaçant.

Le fonctionnement du jeu en lui-même, si il respecte les règles du sport, est programmé pour permettre au joueur, qui contrôle l'ensemble de l'équipe, d'avoir le temps de lire les trajectoires et de placer le bon individu sur la balle. On se retrouve ainsi avec une vitesse de jeu qui ferait passer mon vélo pour une formule 1. C'est très lent. Alors certes, ça permet de bien se positionner et de rattraper la plupart des ballons, mais le second effet kiss kool c'est qu'aucun coup ne vous donnera une réelle impression de puissance, ce qui est quand même préjudiciable dans un sport aussi intense que le notre, ce n'est pas Quentin qui me contredira.

Au niveau des contrôles, une option permet d'automatiser certains déplacements et certaines actions, comme le fait que le joueur proche de la balle aille tout seul vers cette dernière, ou oriente tout seul la balle vers l'attaquant. C'est pratique pour ceux qui veulent juste smasher ! Enfin smasher... pousser la balle un peu fort, je veux dire.
 

Là par exemple, je vais me faire démolir.

Trois boutons sont utilisés pour chaque action, et chacun offre un geste différent : service smashé, sauté ou en "moulinet", passe en poste 4, en demi ou arrière, etc. Sur ce point, le jeu confirme son intention de vouloir aller en profondeur et d'explorer les possibilités offertes par le volley-ball.

De plus, il propose quelques aspects intéressants, comme le menu Formation qui donne des informations précises sur chaque joueur (niveau d'attaque, de défense, etc.) afin de savoir lequel il vaut mieux remplacer, l'évolution dynamique de ces caractéristiques en fonction de la prestation collective, la possibilité de demander des temps morts ou bien la caméra de ralenti de type "fish eye" qui permet de revoir une action au filet à la manière des retransmissions télévisées réelles.

 

 

Faute de mieux...

Mais dans l'ensemble, le jeu est rigide. Beaucoup trop. Les joueurs sont statiques et ont visiblement tous un balai logé sous le short, l'ambiance est plate. Il est certes fonctionnel mais ne reflète en rien les sensations que procure un match de volley-ball réel, et cela est du à des choix techniques finalement pas très inspirés, surtout pour ce qui est de la rapidité de l'action. Il ne sera pas surprenant de bailler pendant une partie, sans rire.

Le problème, c'est que même si le jeu date de 2006... ou de 2004... ou de 2009... et bien il ne semble pas y avoir d'alternative pour tâter du ballon en 3D, en indoor, et à la fois chez les hommes et chez les femmes. Si c'est ce que vous recherchez, il faudra vous en contenter et vous satisfaire d'actions bien construites et de balles bien placées plutôt que de plongeons inespérés et de smashs violents. A vous de voir !

Graphisme : 13 / 20
Son : 11 / 20
Animation : 12 / 20
Richesse : 14 / 20
Scénario : lol wut ?
Ergonomie : 12 / 20
Notice :

18 / 20

Sans déconner le pdf livré avec le jeu détaille absolument tout, et en français !

Longévité :

9 / 20

Note Finale*

 

13 / 20

*Ceci n'est pas une moyenne des notes précédentes.

Le manuel du jeu vous accueille avec la phrase suivante : "Merci d’avoir acheté International Volleyball 2006. Ce jeu a été conçu pour être une simulation de volley-ball aussi réaliste que possible." Il faut croire que le champ des possibles venait alors d'être aspergé de pesticides... On attend toujours la référence en matière de volley-ball indoor, messieurs les développeurs de jeux vidéo, parce que là, ça ne casse pas trois briques à un canard !

Plusieurs caméras peuvent être utilisées.


Autres avis

Wikipedia

  • Non, ce jeu n'a pas de page Wikipedia. Ni en français, ni dans une autre langue. Etonnés ?

Où se le procurer ?

  • Franchement je l'ai acheté en version dématérialisée l'année dernière sur un site dont j'ai oublié le nom et qui visiblement ne doit plus le proposer. On peut trouver des versions en boîte d'occasion sur des sites de ventes de particuliers bien connus.

Jouer en ligne

Ha ha non.

Vidéo de démonstration

 

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