Pikaball Volleyball [PC]

Il y a de la tension dans l'air.

 

Un nouveau test de jeu de volley-ball, toujours sur PC, qui cette fois met en scène un rat jaune électrique bien connu, je vous le donne en mille : Pikachu.

 

 

 

Piqûre de rappel...

Un combat de coqs, mais en public.

Pour ceux qui étaient déjà vieux et cons à la fin des années 90, Pikachu est la mascotte de la série de jeux vidéo Pokemon, créée par la société japonaise Nintendo. Le concept, totalement novateur à l'époque, consistait à incarner un adolescent lambda qui décide de se barrer de chez sa mère pour aller capturer des bestioles dans tout le (petit) continent en les faisant se battre contre ses propres bestioles, pour à la fois compléter sa collection de bestioles, mais aussi les faire progresser pour aller affronter une ligue professionnelle de "dresseurs" de bestioles. Les bestioles s'appellent des pokemon (abréviation de "pocket monster"), cela va sans dire. Et je vous le dis, il ne vaut mieux pas être empathique envers elles, car avec du recul, elles ont vraiment une vie pitoyable.

Mais comme les joueurs n'ont pas de morale, le jeu rencontre un énorme succès. Tant et si bien qu'aujourd'hui encore, la série continue avec des épisodes qui n'ont de novateur que leur évolution technologique, le concept de base restant fondamentalement le même (à savoir du braconnage). Autour de ça, Nintendo développe tout un univers marketing qui amène à retrouver des pokemon dans plein de médias différents, mais aussi dans d'autres jeux vidéo, dont celui-ci.

D'où vient ce truc ?

Vous avez le choix entre une taille de fenêtre.

Pourtant, ce n'est pas Nintendo qui a développé ce jeu, car nous sommes en présence d'un jeu dit "amateur", c'est-à-dire programmé par des fans et distribué sans l'accord de la société nippone (donc gratuitement, parce que si profit il y a, ça sent bon le tribunal). En vérité, le jeu présenté ici est une traduction de la version japonaise qui s'appelait tout simplement Pokemon Volleyball, programmé en 1997 par Sachisoft et Sawayakan. La traduction a été effectuée par Dan Grekov. Elle permet d'avoir des menus en anglais, ce qui est quand même bien pratique.

Quand on dit menu ici, on parle de la barre de menu située en haut de la fenêtre de jeu. Car oui, Pikaball Volleyball est un jeu fenêtré d'une taille de 432 par 324 pixels. Ce n'est pas très grand. Et déjà là, ça sent le roussi.

Un contenu qui s'assume.

Ne manque plus qu'une licorne...

On est accueilli par le logo du programmeur originel, une espèce d'individu arc-en-ciel qui court en tenant un Gameboy (Si vous voyez autre chose, écrivez-moi, je suis curieux). L'image est très mal compressée et ressemble à un jpeg horrible qu'on trouvait sur internet à la fin des années 90. Logique !

Puis arrive l'écran titre. Il est tout aussi mal compressé, mais a le mérite d'être lisible. On observe une mosaïque de Pikachu en arrière-plan, le titre du jeu en japonais (car seuls les menus sont traduits, hein), et le choix qui incombe au joueur probablement crispé qui se trouve devant l'écran : une partie contre l'ordinateur ou contre un deuxième joueur.

Ah comme ça, ça a l'air extraordinaire !

Les choix du menu en haut de la fenêtre proposent de modifier la vitesse de jeu (ce qu'aurait pu faire International Volleyball 2006 franchement), le nombre de points à marquer pour gagner, mais aussi de mettre le jeu en pause et bien sûr de le quitter. En fait on peut mettre le jeu en pause en appuyant sur la touche "échap" également.

Disons-le clairement, ce jeu est fait pour jouer dix minutes avec un pote en attendant de faire autre chose.

Un fonctionnement simplissime.

"Si je fais pas huit jongles, j'arrête ma carrière."

Une fois son choix effectué, le match commence, et il oppose votre Pikachu à un deuxième Pikachu. Vous vous attendiez à quoi ? Le ballon est une pokeball géante (les boules qui servent à capturer les bestioles et à les condamner à une vie d'esclave dans la série). La vue est en deux dimensions, le terrain est présenté de côté, comme beaucoup d'autres jeux de volley-ball.

Un échange s'engage avec la balle tombant du plafond du côté où se trouve le Pikachu qui a marqué le précédent point. A lui de le reprendre de volée, ou plutôt de volley, pour le faire passer de l'autre côté sans qu'il ne touche le sol de son terrain.

Pour faire rebondir la balle, il suffit de la toucher, en se dirigeant vers elle et/ou en sautant dessus. Les commandes sont simples, on bouge avec les flèches "droite" et "gauche", et on saute avec la flèche "haut". Enfin ça c'est pour le joueur 1. Pour l'autre, il faut appuyer sur des lettres.

Tout l'enjeu du bouton "Power".

Je me demande si c'est bien utile toute cette violence...

L'élément modificateur qui va vous permettre de prendre le dessus sur l'adversaire au lieu de simplement faire rebondir la balle comme une otarie de cirque, c'est le bouton "Power". Pas compliqué à retenir, c'est le bouton "entrée" pour le joueur 1, le même qui valide le choix dans le menu principal.

Ce bouton permet de déclencher le geste "technique" de Pikachu, qui diffère selon qu'il se trouve en plein saut ou au sol. Lorsqu'il est en l'air et proche de la balle, le bouton "Power" va lui faire dégager une impulsion électrique dans celle-ci et la renvoyer ainsi avec de la puissance. C'est l'équivalent du smash pour les Pikachu quoi. Mais attention quand même, car il n'y a pas de sortie de terrain ! Le ballon rebondit sur les bords de la fenêtre, donc selon l'angle avec lequel le smash a été effectué, le ballon peut rebondir au plafond et revenir dans son propre camp, toujours avec de la puissance ! Il faut donc être attentif.

 

Quelle détente, Pikachu !

Au sol, Pikachu plonge lorsqu'on appuie sur le bouton. Cela permet de reprendre in extremis un ballon trop lointain. Pour le coup, ça fait vraiment volley-ball ! Mais cela demande un peu de pratique, tout de même, et le plongeon doit faire 30 centimètres à tout péter. A l'échelle d'un rat, c'est sûrement beaucoup, mais du point de vue du joueur, beaucoup moins...

C'est pas beau.

Et du coup, la balle peut capturer le perdant ?

En ce qui concerne les graphismes, on sent bien que le jeu date de 1997. La qualité des visuels utilisés, comme dit précédemment, est affreuse. Et c'est vraiment dommage, car on reconnaît quand même bien Pikachu, les animations sont amusantes, le ballon laisse une trainée visible derrière lui pour indiquer que le bouton power a été utilisé, et vu l'objectif du jeu, on n'avait pas besoin de beaucoup plus !

Même une petite scénette a été mise en place pour la fin d'un match, où le Pikachu perdant tombe au sol, assommé, pendant que le vainqueur tape la pose face caméra. Mais globalement, on sait en permanence, rien qu'en le regardant, que le jeu n'a pas été fait par un professionnel...

Unique musique.

Niveau sonore, c'est pas l'hymne à la joie non plus. Dans le menu, seuls les cris de Pikachu seront audibles quand un choix sera fait. Il n'y a pas de musique. en match par contre, il y en a une. Ce qui fait donc un total de une musique pour tout le jeu.

Et quelle musique ! Il s'agit du générique du dessin animé au format midi, un des formats les plus laids de l'histoire de la musique et souvent utilisé dans les jeux amateurs. C'est donc vite énervant. Mais heureusement, il est écrit dans le manuel qu'on peut la remplacer en écrasant le fichier midi présent dans le répertoire du jeu par un autre, et en lui donnant le même nom. C'est bien, mais bon, ça reste du midi quoi qu'il en soit...

A part ça, les bruitages pendant le match sont corrects, ce qui présente l'avantage de conclure ce test sur une bonne note plutôt que sur un bémol.

Graphisme : 4 / 20
Son : 5 / 20
Animation : 12 / 20
Richesse : 8 / 20
Scénario : Ah bon ?
Ergonomie : 12 / 20
Notice :

14 / 20

Longévité :

8 / 20

Note Finale*

 

9 / 20

*Ceci n'est pas une moyenne des notes précédentes.

Que retenir de ce petit jeu ? Si l'on fait abstraction de son aspect proprement sale (l'oxymore, c'est cadeau), les parties peuvent vite devenir très intenses du fait de la vitesse relative de la balle dès lors qu'on met un petit coup de "Power" dedans, et de l'imprévu que peuvent apporter les rebonds sur les bords de l'écran. Que ce soit contre l'ordinateur ou un ami, on peut finir par se marrer, pendant quelques minutes. Mais la réalisation aurait vraiment mérité plus d'efforts, même pour un fan-game...

Allez, c'est pas grave Pikachu, ça sera peut-être mieux la prochaine fois...


Autres avis

  • Pas que je sache.

Wikipedia

  • Non plus, jeu trop obscur pour ça.

Où se le procurer ?

Jouer en ligne

Impossible.

Vidéo de démonstration

 

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