La Rochette 3 - Chelles 2 : 2/3

Après un derby trop facilement perdu face à une équipe de Chelles 1 majoritairement composée de retraités (ça commence :p), la team fébrile repart pour de nouvelles aventures ! Et cette fois, l'aventure se déroulera à La Rochette, face à leur équipe 3. Après trois jours et deux nuits de trajet, nous arrivons enfin dans un gymnase pas vraiment chauffé, à nous de faire monter la température. Nous sommes venus à 9 !! Incroyable. Sauf que sept seulement sont aptes à jouer, puisque Pauline et moi même poursuivons notre convalescence loin des terrains. Sont donc présents nos deux capitaines Seb et Quentin, Ali, Matthias, la STAR, Lilian et... ?? Daly, qui débarque du mercato hivernal, histoire de remettre de l'ordre défensivement (ouf). On a donc pour débuter le match, Seb en passeur pénétrant, Quentin et Ali en centraux, Matthias et Lilian en 4, Nico en 2 et Daly en libéro sur tous ceux qui seront pourris en défense.

 

Premier set : On est bien en place, on se trouve pas mal en attaque, on défend face à une équipe qui n'arrive pas trop à bien trouver ses attaquants et qui n'est pas en réussite. Bref, un bon set pour Chelles, histoire de se mettre en confiance. 17/25. En attendant le deuxième set, on sent que beaucoup de questions se posent. Seb (parce que Quentin dormait à ce moment là) se demande quel discours avoir face aux crackers, et les crackers eux-mêmes se demandent comment faire pour ne pas craquer !

 

Deuxième set : Un fois n'est pas coutume, c'est la débandade. D'un point de vue extérieur, on ne semble pas être en dessous de l'adversaire, au contraire on a les capacités de leur faire du mal, à condition de jouer le volley qu'on sait jouer. Mais ça ne marche plus. On se trouve moins en attaque, et surtout on défend moins bien, on ne se bat plus pour aller chercher la balle, on l'attend, et elle finit trop souvent par retomber minablement à terre devant des joueurs ébahis, le regard bovin. Chelles 2 vient de s'endormir, chuuuuutt. On perd le set, de peu il me semble, mais on le perd sur des petites erreurs d'inattention, de concentration. Il faut donc se réveiller et taper un grand coup dans le troisième set pour essayer d'assommer définitivement l'adversaire, qui commence à mieux jouer.

 

Troisième set : Cette fois, le sommeil est profond. Très profond même. Sébastien ne trouve plus grand monde en attaque, et l'attaque ne trouve rien. Les points sont très disputés, mais rarement en notre faveur. L'adversaire à haussé son niveau de jeu, est beaucoup plus présent au block, mais SURTOUT remonte quasiment toutes nos attaques. De quoi dégoûter nos attaquants fragiles. On manque cruellement de dynamisme, Quentin essaye de remobiliser les troupes en gueulant sur le côté du terrain (quand il sort en laissant sa place à Daly en défense). Ça marche, mais dès qu'il arrête, on replonge dans nos mauvaises habitudes. Pourtant, le public (Pauline et moi) est chaud bouillant et pousse l'équipe. On était à deux doigts (mais pas le pouce bien sûr) de rentrer sur le terrain tellement on était frustrés !! Bref, un set perdu, on commence à douter sérieusement. Clairement, si l'entame du quatrième set est mauvaise, c'est fini.

 

Quatrième set : Il y'a du mieux, rien d'incroyable mais du mieux, et ça nous permet d'effacer les quelques petites erreurs qui faisaient du bien à La Rochette. Pourtant, l'entame de set n'est pas satisfaisante, et il me semble qu'au deuxième temps mort technique nous sommes distancés. C'est alors qu'un événement incroyable et imprévisible survint. L'équipe se remobilise, joue avec beaucoup plus de lucidité, de cohésion, et ça paye. On arrache un cinquième set décisif, et au passage on assure deux points pour le championnat. 2-2, balle au centre.

 

Cinquième set : Le suspense ne dure pas longtemps. Toutes les attaques sont passées (j'y reviendrai), et en 3 minutes, on se retrouve à mener 7-0. Mais c'est pas encore gagné. Sauf que la machine est lancée, et même si on perd 4-5 points, on arrive à bien placer nos attaques, à bien défendre. On sent que le plaisir de jouer est là, et l'euphorie du moment nous permet de remporter ce dernier set, parce qu'en face, sur le dernier set, mentalement, ils sont fébriles. Une victoire qui fait de bien, mais avant tout une victoire collective. Petit bilan rapide individuel :

 

 

Quentin : Arrivé en retard, il s'échauffe peu, et on dirait qu'il sort de son lit. Quand il sort du terrain pour laisser place à Daly, il s'allonge et dort. Bref il a eu du mal au premier set, mais on n'avait pas besoin d'un super Quentin à ce moment là, donc pas grave. Par contre une fois qu'il est rentré dans son match, il a fait beaucoup de bien, comme d'habitude, en attaque et a beaucoup marqué. Comme tout le monde, il a rencontré des zones de turbulences par moments, et des éclairs de génie de temps en temps. En coaching, il a bien parlé aux temps morts, grâce à une bonne analyse du jeu. PS : ce soir, Quentin a réussi à mettre 90% de ces bidouilles dans notre propre camp, c'est assez rare pour être souligné :p

 

Matthias : Solide défensivement, souvent bien placé. A l'échauffement, il plante quasiment toutes ces attaques dans les 5 mètres, et a bien fait flipper l'adversaire. Par contre sur le terrain, c'est un yoyo. Pendant 5 points, il est capable de marquer à chaque fois qu'il est servi, et pendant les 5 points suivants, il peut tout mettre dans le filet (le bas du filet en plus...). PS : ce soir, Matthias a réussi, alors qu'il préparait une bidouille, à louper complètement la balle avec ces mains, avant de se prendre celle-ci en pleine face. Ridicule au possible. Nous avons failli déclarer forfait à la suite de cette action mémorable, tant nous avions honte.

 

Daly : Une entrée difficile sur ses premières balles, avec quelques difficultés en défense. Mais après les 15 premiers points, impériale. Elle fait énormément de bien en défense, surtout quand elle remplace Ali :p elle remonte les balles proprement, est toujours au soutien. Un super-libéro qui va beaucoup apporter à l'équipe. PS : Daly a failli nous quitter définitivement ce soir. Elle est passée à un cheveu de se faire décapiter par Seb sur une mésentente en réception. Heureusement, plus de peur que de mal.

 

Ali : La plus grosse irrégularité jamais observée. Tout comme Matthias, il alterne des phases négatives, pendant lesquelles il rate tout en attaque et manque de s'énerver (le syndrome de Quentin est donc contagieux????), avec des phases positives, durant lesquelles il est décisif. Globalement, sur l'ensemble du match, il a moins été présent au block, avant de se réveiller vers le milieu du 4ème set. Offfensivement, quand il touche la balle, qu'il l'a prend comme il faut et qu'il est dans le bon timing (une fois sur 7) il marque à chaque fois. Défensivement irréprochable puisqu'il n'a pas défendu. Dans les périodes d'endormissement de l'équipe, un des seuls à en vouloir réellement et à essayer de remotiver les troupes.

 

Sébastien : Avec 5% de secondes mains décisives, il a le plus mauvais ratio jamais vu dans l'univers du volley. Lui aussi a eu des bonnes et des mauvaises périodes, mais a globalement bien servi les attaquants, surtout en 4. Toujours un peu de mal à trouver Ali en courte, mais c'est pas entièrement de sa faute (en général Ali a fini de sauter pour attaquer, quand le ballon arrive dans les mains de Seb!). Il a mieux distribuer en 4, grâce à des réceptions meilleures que d'habitude. PS : il a tout de même voulu assassiner Daly. Niveau coaching, il a fait les bons choix. Avec Quentin il se sont bien relayés, puisque quand Seb était énervé, Quentin parlait, et inversement. PS n°2 : il a peur de faire des passes en 2, j'ai peur que son mental flanche d'ici peu.

 

LA STAR : Les étoiles ne sont pas faites pour durer. A un moment ou un autre, elles cessent de briller et meurent. Et ce n'est pas le cas de Nicolas. Ce soir, il est sorti du match en étant frustré. Et pourtant, il n'aurait pas dû. Il a été trop peu servi en attaque à cause d'un passeur à l'état mental douteux, et n'a pas pu exprimer son talent offensif, pourtant Ô combien précieux. Les rares attaques qu'il a eues ont fait mouche. Non satisfait d'être royal à l'attaque, il s'est trouvé un talent pour la défense. Il ne laisse rien tomber, il plonge, il saute, il fait des saltos, il jongle, il touche les fesses d'Ali, il rigole, il s'amuse. Il est très fort. Et je ne comprends pas comment une équipe aussi fébrile que Chelles 2, qui a la chance d'avoir Nico dans son équipe, arrive à ne pas le servir en attaque. Sûrement de la jalousie. C'est malsain.

 

Lilian : « Ad impossibilia nemo tenetur » → « à l'impossible, nul n'est tenu ». La résurrection d'un grand homme. L'efficacité à son paroxysme. Un début timide, le temps qu'il oublie la douleur de son dernier match, encore gravé dans toutes les mémoires. Mais après... Sur le dernier résumé, je l'ai détesté. Aujourd'hui, je rends sa couronne à César. « Beatus homo qui invenit sapientiam » → « heureux, l'homme qui a trouvé la sagesse ». Il a mûri, il a grandi, il a fait taire les haters, moi le premier. Le héros du 5ème set, il met les 5 premiers points sans trembler, en plantant dans les 5 mètres (ça fait beaucoup de 5). Qui aurait cru que Lilian libérerait l'équipe dans un moment décisif, grâce au mental ? C'est encore un gosse, mais il a tout d'un grand.

 

CONCLUSION : Un bon match de la part de toute l'équipe, des points gagnés pour le championnat, une confiance qui revient petit à petit. L'expérience forge l'homme. A nous de confirmer cette tendance jeudi prochain contre Nemours, avec je l'espère, le retour tant attendu de l'enfant prodige, Aubin <3 Alea jacta est, le sort en est jeté.