"C'est pas possible, quoi..." C'est avec ces mots lourds de sens que Seb a exprimé son ressenti sur le match une fois celui-ci terminé. Cela avait pourtant bien commencé.
Le premier set a été maîtrisé d'une belle manière, avec un score en conséquence (25-12). Mais il s'avère que toutes les planètes se sont alignées juste avant le deuxième set et que l'équipe a perdu ses moyens à la reprise. Gros problèmes de placements et de communication pour savoir qui-doit-aller-relever-cette-balle-avant-qu'elle-touche-le-sol-ah-trop-tard, un habituel no man's land derrière la ligne d'attaque, des réceptions maladroites qui, par extension, n'ont pas facilité la précision des passes (en particulier leur hauteur), elles-mêmes le plus souvent conclues par une simple poussette, frapper le ballon devenant trop risqué. Il faut dire que l'adversaire a eu une magnifique réaction après son premier set raté, en redoublant sa présence au contre et en relevant toutes les balles au fond. La physionomie s'est totalement inversée et Chelles 2 a cédé le deuxième set à son opposant, et lui a au passage fait cadeau de sa confiance.
Le troisième set a, hélas, commencé comme le deuxième. Un score en défaveur de Chelles jusqu'au deuxième temps mort ou l'équipe s'est un peu redynamisée pour passer devant et gagner la manche. La cause de ce petit élan est malheureusement à mettre sur le compte de la blessure de Guy, dont le genou a tourné et qui sera probablement indisponible pour la fin de la saison après avoir passé le reste de la rencontre allongé. Ajoutons à cela une sortie prématurée de Guillaume en raison de douleurs récurrentes qui remettent en cause sa disponibilité pour les prochains matchs (capitaux), et on obtient un scénario à la limite du catastrophique. Souhaitons-leur en tout cas un bon rétablissement, ils en ont besoin !
Le quatrième set a également été serré, mais l'équipe a pu s'en sortir au terme d'échanges longs et laborieux, grâce à une meilleure application sur la remontée des ballons devant et derrière, et des attaques rarement puissantes mais bien placées. Malgré la victoire, le bilan n'est pas rose : deux centraux blessés, une confiance mise à mal avant deux gros matchs dans la course aux premières places, des tactiques travaillées à l'entraînement qui n'apparaissent que trop peu en match, une volonté de faire tourner l'effectif qui a révélé pas mal de problèmes d'organisation, des joueurs parfois perdus sur le terrain, une difficulté chronique à conclure les offensives et une concentration à décupler à l'avenir (un échange n'est pas fini tant que le ballon n'a pas touché le sol, même après un smash !). Et surtout, l'équipe a trop tendance à se mettre un poil au-dessus du niveau de son adversaire et à ainsi prendre le risque de saboter son match si celui-ci décide d'améliorer son jeu, avec la tension et l'agacement qui vont avec. Alors qu'elle peut faire beaucoup mieux, même si on le dit à chaque fois. Oui oui.